Rubrique : Actualité
Etienne Tshisekedi : "Il ne suffit pas de dire qu'on est contre Kabila
pour devenir opposant"
Etienne Tshisekedi, Président national de l'UDPS (Union pour la
Démocratie et le Progrès Social) est arrivé hier soir à Washington, en
provenance de Bruxelles. L'étape de la capitale des Etats-Unis
d'Amérique s'inscrit dans le cadre de la tournée euro-américaine du
plus vieil opposant congolais entamée il y a plus d'un mois. Son
message de fond est la sensibilisation de la diaspora congolaise et
des décideurs occidentaux autour du processus électoral congolais,
afin qu'il obéisse aux critères d'indépendance, de transparence, de
démocratie, d'inclusivité et d'apaisement.
On rappelle qu'après Paris et Bruxelles, il a fait trembler Londres
la semaine dernière en provoquant, dans les installations
aéroportuaires à son arrivée, des bousculades et un embouteillage
monstrueux.
Mais, avant de s'envoler pour les " States ", il a accordé une
interview exclusive à Radio France Internationale. Dans cet entretien,
il a notamment parlé des zones d'ombres qui enveloppent les opérations
de révision du fichier électoral, de la planification des fraudes
électorales par le pouvoir en place, de la certitude de sa victoire à
la magistrature suprême du pays, de ses relations avec ses partenaires
de l'opposition, de la misère du peuple congolais, de son engagement à
restaurer l'Etat de droit.
Interrogé au sujet de ses contacts avec des officiels britanniques,
français et belges, il a eu cette réponse : " Ces contacts sont pour
sensibiliser les personnalités de la communauté internationale sur le
danger qu'il y a dans la préparation du processus électoral au Congo.
Nous avons la certitude que ceux qui organisent sont décidés à rester
au pouvoir et par tous les moyens, y compris les moyens des fraudes
les plus massives. Ce que nous ne devons pas nous en sortir autrement…
Alors nous allons voir la communauté internationale pour qu'elle fasse
pression pour que ceux qui organisent les élections le fassent de
manière transparente et crédible. C'est vrai que les bailleurs de
fonds vont financer les élections à la hauteur de plusieurs centaines
de millions de dollars. Mais s'il y a fraude, à notre avis, ce sera
sur les listes ou sur les PV ".
Le Sphinx de Limete a déploré, à l'occasion, les pannes des kits, le
délai butoir trop court du 30 juin alors que des millions de Congolais
n'ont pas encore été enrôlés, la complication des opérations
d'enrôlement dans les provinces et villes jugées hostiles aux hommes
au pouvoir.
" Est- ce que vous faites confiance à la CENI ? ". A cette question,
la réplique de Tshisekedi a été tranchante : " Non, il faut dire les
choses telles qu'elles sont… Ngoy Mulunda est également fondateur du
PPRD, le parti de Kabila. Comment voulez-vous qu'un tel homme puisse
être impartial et objectif dans son travail ? ".
Autre question : " Vous aviez boycotté le précédent scrutin. Est-ce
que vous ne craignez pas que certains vous aient oublié ? ". Réponse
du leader de l'UDPS : " Non, au contraire ! La misère a doublé, voire
triplé. Si je vous dis que tout le monde exige le changement, c'est à
cause du degré de misère qui devient insupportable. On peut m'avoir
oublié, mais on ne peut jamais oublier ma lutte de 30 ans pour l'Etat
de droit et la bonne gouvernance… Nous sommes le seul parti qui ne
s'est jamais compromis dans la gestion calamiteuse du pays. Nous
sommes restés constants dans notre lutte pour l'Etat de droit. Et ça,
notre peuple le sait très bien. Et nous sommes convaincus que c'est
ce message qui va l'emporter ".
Optimiste, Tshisekedi a réitéré sa certitude de remporter les
élections présidentielles en novembre prochain. Appelé à parler de ses
relations avec ses partenaires de l'opposition, dont Vital Kamerhe, il
a tenu ces propos : " Bien sûr, Kamerhe est dans l'opinion du
Sud-Kivu. IL est associé à Kabila. Il ne suffit pas de dire seulement
qu'on est contre Kabila et on devient opposant…. Bien sûr, dans un
pays où les gens tournent casaque à tout moment, on ne doit pas croire
quelqu'un sur la parole, sans avoir vu des actes. "
Avant dernière question : " Le 2me tour de la présidentielle a été
supprimée. Est-ce que vous ne songez pas à la stratégie de présenter
un candidat unique ? " Réponse de Tshisekedi : " Bien sûr, une
quinzaine de parti ont créé la Dynamique Tshisekedi président. Ils
battent déjà campagne sans qu'on leur ait fait une quelconque
promesse. Donc, les choses évoluent et nous sommes en pourparlers avec
d'autres partis ".
Interrogé sur son âge avancé et sur sa santé, qui pourraient
constituaient un handicap pour sa candidature, il a estimé qu'il se
portait bien que la longévité de son combat politique et son âge
étaient plutôt des signes de sa maturité.
Interview décryptée et commentée par Dom
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Rubrique : Point chaud
30 juin : arrêter le gâchis financier !
La République Démocratique du Congo vit, depuis l'année 2006, une
expérience louable consistant en la célébration tournante de la fête
nationale à travers les chefs-lieux des provinces du pays. Kananga le
30 juin 2008, Goma le 30 juin 2009 et Kinshasa le 30 juin 2010 sont
les villes déjà hôtes de trois fêtes de l'indépendance nationale.
Selon les informations en circulation dans les salons politiques de
Kinshasa, les manifestations du 30 juin 2011, marquant le 51me
anniversaire de l'accession du pays à l'indépendance, seraient
organisées à Lubumbashi, dans la province du Katanga.
Depuis trois ans, les budgets colossaux réservés aux festivités du 30
juin suscitent la polémique dans l'opinion congolaise, notamment au
sein de la classe politique. Pour d'aucuns, le pays se livre à un
terrible gaspillage des fonds susceptibles de contribuer au
financement des projets à impact immédiat dans les secteurs des
infrastructures, de la santé, de l'industrie, de l'éducation,
l'agriculture, de l'élevage, de la pêche, des transports, de l'eau
potable, de l'électricité, etc. Aussi en appellent-ils de tous leurs
vœux à la fin du cycle du gâchis. Des extrémistes vont jusqu'à
suggérer aux gouvernants congolais de placer la fête nationale sous le
sceau de la méditation, ce qui permettrait au Trésor public de
réaliser des économies en monnaie locale comme en devises fortes.
Le Gabon et le Congo/Brazza ont montré la voie
Compte tenu de sa charge émotive et de son importance historique, la
date du 30 Juin ne saurait être passée sous silence. Pour nombre
d'observateurs, l'initiative prise par le Chef de l'Etat de
délocaliser la fête nationale et de la porter annuellement aux quatre
coins du pays mérite d'être améliorée. A cet effet, ils renvoient les
différents comités d'organisation de ce type de festivités aux
expériences du Gabon et du Congo/Brazza.
Dans ces deux pays d'Afrique centrale en effet, les fonds débloqués
à l'occasion de leur fête nationale laissent des traces indélébiles
dans les villes d'accueil. C'est le prétexte tout indiqué pour la
construction de nouveaux ports et aéroports, d'autoroutes, de stades,
de nouveaux bâtiments administratifs et hôteliers, de nouveaux
hôpitaux, de nouvelles écoles, d'universités, des barrages
hydroélectriques, des usines de captage et de traitement d'eau
potable, des marchés ultra-modernes, etc.
Au-delà des réjouissances, les villes hôtes des fêtes nationales sont
modernisées, désenclavées, rendues économiquement et industriellement
plus viables qu'avant. A ces jours, les populations de plusieurs
villes des provinces du Gabon et du Congo/Brazza n'ont plus rien à
envier à celles de Libreville et Brazzaville.
Kananga, Goma, Kinshasa : la grande déception !
En République Démocratique du Congo, rien ou presque n'a changé
Kananga, Goma et Kinshasa au lendemain de la fête du 30 juin. Les
rares routes réfectionnées il y a quatre ou trois ans sont redevenues
impraticables. Les aéroports et ports ont conservé leur vieille robe.
Le transport en commun est resté une affaire de gladiateurs. Aucun
nouveau barrage n'a été construit, ni une nouvelle station de
traitement d'eau.
Kinshasa la capitale, où le Cinquantenaire avait suscité beaucoup
d'espoirs, n'a eu pour maigre bénéfice qu'un boulevard du 30 juin
inachevé au 30 juin 2010 et un boulevard Lumumba non réaménagé. C'est
une année après que certaines artères sont entrées dans les travaux de
finissage. Quant au boulevard Lumumba et à l'avenue Sendwe, l'on croit
savoir que leurs travaux d'achèvement sont renvoyés à la prochaine
législature.
Une délégation sportive Burkinabé de passage dernièrement à Kinshasa
avait émis un verdict sévère mais juste : notre capitale méritait son
statut de ville la " plus sale du monde ".
S'agissant justement de futurs gestionnaires du pays à sortir par les
urnes, ils devraient tirer les leçons du gâchis actuel pour faire de
la fête nationale une rampe de lancement de villes réellement modernes
à travers le pays. Fêter, c'est bien… mais matérialiser effectivement
les 5 chantiers, c'est mieux.
Kimp
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Rubrique : Entreprise
Sonas : Carole Agito A tient solidement la barre de direction
Gérer une entreprise publique est une expérience exaltante mais,
souvent, traumatisante. Une confidence.
" L'action dont je suis et serai toujours fière, aujourd'hui et
demain, c'est de servir loyalement le pays, de sécuriser sans cesse
son patrimoine à travers les polices d'assurance et de ne ménager
aucun effort pour que notre entreprise, la Sonas, répare dans les
délais les préjudices subis par les tiers. "
Cette profession de foi émane de Madame Carole Agito Amela,
Administrateur directeur général a.i. de la Société nationale
d'assurances. Ce credo, elle le proclame avec conviction. Presque avec
passion.
L'une de rares femmes exerçant actuellement les fonctions de chef
d'une entreprise publique, elle n'use pas de langue de bois. Notamment
pour reconnaître que l'entreprise " se porte relativement bien ", en
raison de difficultés liées à la conjoncture. Les gros contribuables,
essentiellement les sociétés minières, ayant fermé au Katanga.
Cet argument n'empêche cependant pas l'ancienne diplômée de
l'Institut supérieur de commerce de conduire l'entreprise vers sa
transformation dans le cadre de la Réforme des entreprises décidée par
le gouvernement. Contre un environnement pervers, la haute direction
s'est organisée pour faire face au déficit financier créé. Elle a
ainsi réussi à assainir ses finances en adoptant des comportements de
gestion orthodoxe.
Pour sa crédibilité, la Sonas a renoué depuis 2009 avec sa mission
fondamentale : indemniser régulièrement et correctement les victimes
des sinistres subis ou causés par ses clients. Une innovation ! Bien
mieux, Madame l'administrateur engage la Sonas à s'acquitter de ses
obligations fiscales et parafiscales afin de participer à la
reconstruction du pays.
Critères de performance
Le ministre des Finances ne vient-il pas, en mai 2011, de féliciter
l'entreprise, au travers de son numéro 1, pour avoir fourni " des
preuves de paiement représentant la totalité des assignations " fixées
par la Direction générale des impôts (DGI) ? Une première ! Le
ministre estime, par ailleurs, que le respect par les mandataires des
obligations fiscales des entreprises sous leur gestion " devrait être
un des critères de leurs performances ".
Nonobstant ces avancées, à l'intérieur comme à l'extérieur, il est de
notoriété publique que, depuis sa création, la Sonas, comme beaucoup
d'autres offices publics, était confrontée à la fronde de
contribuables qui n'ont jamais adhéré à la culture de l'impôt. Ca
commence à changer.
Autre volet à l'honneur : l'accent tout naturellement mis sur la
rémunération des agents. La Sonas d'aujourd'hui considère ses
collaborateurs, quels que soient leurs titres et grades, comme les
vrais " facteurs de production ". Et rémunère leur rendement.
Une ombre au tableau. L'exercice des plus hautes fonctions à la tête
d'une entreprise qui charrie des scories n'est pas une sinécure.
Carole en fait l'expérience depuis qu'elle en a pris la direction en
août 2009. Cadres et agents avaient, dans le passé, imprimé leurs
marques, leurs travers. Les systèmes qui prévalaient alors n'avaient
rien d'engageant pour promettre une gestion transparente.
Les nostalgiques, les prédateurs font de la résistance. A moins d'être
contraints, ils acceptent difficilement de se laisser arracher un
beefsteak illicite. D'où des coups bas. Des colportages. Des campagnes
de dénigrement.
C'est dans ce registre que s'inscrit une certaine agitation contre le
numéro 1. Voici le dossier des agents faussaires. Ils ont remué ciel
et terre pour se faire maintenir en service alors qu'ils sont
passibles de peine pour faux et usage de faux.
Expérience exaltante
En effet, un contrôle des titres scolaires et académiques, initié de
septembre à novembre 2010, a révélé que des 531 agents recrutés depuis
2006, seuls 374 détenaient des titres authentiques. Est-il rationnel
de s'apitoyer sur le sort réservé aux faussaires ?
Un deuxième dossier sulfureux met en scène une brochette des
directeurs, sous-directeurs, sous-chefs de service œuvrant tant à
Kinshasa qu'en provinces. Convaincus d'indélicatesses financières (de
8 mille à plus de 200 000 dollars volatilisés et non justifiés),
doublées pour quelques-uns de désertion de poste, ces cadres ne
méritaient pas mieux qu'un licenciement. Avec ou sans préavis.
L'administration de la Sonas a tranché dans le vif. Plus de place à
l'impunité.
La lutte pour la bonne cause place la haute direction dans la ligne
de mire des déstabilisateurs de tous poils. Par méchanceté. Tenez. Il
y a eu plus de chaleur que de lumière dans l'affaire dite du
renouvellement de la police 2010-2011 couvrant la flotte de l'aviation
présidentielle ainsi que du yacht présidentiel. Arthur J. Gallagher
Ltd, le réassureur londonien, ayant balayé la suspicion de
détournement de deniers publics. Ce que voyant, la justice congolaise
a classé l'affaire sans suite.
Les syndicats ? Le banc syndical bouge. Pour des raisons qui tiennent
à son organisation interne, le Bureau de la délégation syndicale
nationale Sonas tente, en ce mois de juin, de défenestrer son
président. Les violons ne s'accordant pas entre les protagonistes, le
ministère de l'Emploi et Travail intervient et entend aplanir le
différend entre syndicalistes, dans l'intérêt de la Sonas.
Tout compte fait, gérer une entreprise publique est une expérience
exaltante mais, souvent, traumatisante. Mais elle vaut le coût tant
que le gestionnaire, moralement blindé, se met résolument au service
du pays, de l'intérêt public. Telle semble la leçon que retient Carole
Agito Amela. B.C.
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Rubrique : Nation
Les maraîchers kinois en séminaire de mise à niveau à Masina
Des maraîchers kinois regroupés au sein de l'Union des Coopératives
Agricoles de Kinshasa "UCOOPAKIN " sont en séminaire de mise à niveau
depuis hier lundi 13 juin 2011 à l'ITI Masina.
Apprendre des techniques culturales appropriées à même de permettre
de limiter le recours aux engrais chimiques, leur expliquer la
nécessité d'utiliser à bon escient le calendrier agricole, de préparer
le sol… sont les objectifs assignés à ce séminaire. Celui-ci prend
fin le jeudi 16 juin 2011 et est parrainé par l'Oxfam/ Québec. Une
fois leurs capacités renforcées, les maraîchers seront en mesure de
mieux lutter contre la pauvreté, a-t-on appris de Robert Tshangu, le
président du Conseil d'Administration de l'UCOOPAKIN.
Le noyau présent aux " cours " va à son tour transmettre les
connaissances acquises aux autres paysans. Le jeudi 16 juin, "
enseignants " et " apprenants" vont descendre au site agricole de
l'UCOOPAKIN à Kinkole pour confronter les notions théoriques aux
réalités du terrain.
Concentrés et appliqués, les séminaristes étaient suspendus pendant
ces deux derniers jours aux lèvres des agronomes Jean- Louis Friti,
Jacques Nkunku, Prosper Bwalakuku, qui ont expliqué à tour de rôle les
concepts des cultures maraîchères, potagères..
les types et l'importance des jardins sur les plans environnemental,
scientifique, nutritionnel, social….
Espèces locales et exotiques cultivées dans la capitale, assolement (
répartition des surfaces cultivables entre plusieurs cultures),
rotation, la production de la fumure organique, le rôle de la matière
organique, le compostage .. sont les autres chapitres débattus par
Friti et consorts.
Chef de bureau, Vulgarisation et Encadrement au Service National
d'Appui au Développement de l'Horticulture Urbaine et Péri Urbaine "
Senahup ", Friti a fait remarquer que certaines maladies sont dues à
l'usage exagéré des produits alimentaires importés. Le maraîchage ,
a-t-il souligné, constitue une branche de production agricole pour
obtenir des légumes alimentaires. Les légumes fruits (piments,
aubergines, tomates…) rapportent plus que les légumes feuilles
(amarantes, épinards, oseilles…), a-t-il précisé.
Bwalakuku a fait remarquer à ses " élèves " que les sociétaires d'une
même association ne doivent pas cultiver les mêmes produits pendant
une période donnée. Il a souligné qu'on peut associer les plantes à
enracinement profond et superficiel. Il leur a recommandé de faire
une planification annuelle de leurs cultures, promettant de leur
procurer un calendrier agricole détaillé.
L'agronome Nkunku a prié ses collègues paysans de viser haut. En lieu
et place de trois ou quatre plates-bandes, cultivez-en même des
dizaines.
Au moment où plusieurs entreprises ont mis la clé sous le paillasson,
l'agriculture reste l'un des métiers qui nourrit son homme ", a-t-il
indiqué.
Les matières censées être discutées ce mercredi 15 juin 2011
sont : le conseil pratique après l'enfouissement des engrais verts,
comment fabriquer le fumier naturel ou encore établir une pépinière ,
la préparation du sol, les caractéristiques d'une bonne semence, ….
Ayant assisté aux échanges animés entre les maraîchers et les
formateurs, la déléguée de l'Oxfam, Marjorie Chéran a dit que cela est
une bonne chose. La Coopérative Agricole Paysanne " CAP " a exhorté
les paysans de Kinkole Bahumbu et ceux de Masina pour former
l'UCOOPAKIN en mars 2010.
Jean- Pierre Nkutu
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Rubrique : Nation
Fonction Publique : les Secrétaires généraux retraités victimes d'une
vaste escroquerie
Le payement des allocations de fin carrière des Secrétaires généraux
retraités a débuté effectivement le mercredi 7 septembre 2010 à la
Clinique Kinoise sous la supervision du Ministère de la Fonction
Publique. Le montant mensuel qui leur est alloué est de 514.000 FC
pour une période de 20 mois à compter du mois de juillet 2010.
Dès le début, cette opération avait fait l'objet des contestations à
cause des prélèvements d'offices effectués par le Comité de suivi des
Secrétaires généraux et la Commission ad hoc de la Fonction Publique
sans raison valable. A cela sont ajoutée la retenue à la source de
4.000 FC comme participation aux frais de fonctionnement du Comité de
suivi. Ce qui totalise un montant de 50$ par personne.
Comme si cela ne suffisait pas, les Secrétaires généraux à la
retraite constatent à chaque fois la soustraction frauduleuse des
billets de 500 FC dans chaque liasse de 100 billets ayant l'étiquette
d'une Banque de la place, notamment Rawbank pour ne pas la citer.
Ainsi, pour la paie du mois de mars 2011, l'on avait soustrait 12.000
FC dans une liasse de 50.000 FC et différents montants dans d'autres
liasses. Ce qui représente un énorme manque à gagner pour un retraité.
Ce vol, puisque de cela qu'il s'agit, n'a jamais été dénoncé ni par
le Comité de suivi des Secrétaire généraux ni par la Commission ad hoc
de la Fonction Publique chargée de l'encadrement de la paie. Il
faudrait, pour ce faire, que la Banque incriminée et les comptables
puissent justifier la disparition des billets de banque à l'occasion
de la paie des Secrétaire généraux, dont les allocations de fin
carrière constituent l'unique moyen de subsistance.
A cet effet, une mission de contrôle devrait être mise en place sans
plus tarder en vue d'établir les responsabilités de tout un chacun
impliqué dans ce dossier et punir les coupables pour mettre
définitivement fin à la magouille qui règne au Ministère de la
Fonction Publique.
Fait à Kinshasa, le 12/06/2011
(Par A. Mondenga)
Correspondance particulière)
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Rubrique : Justice
TGI/Gombe : Maj Kisimba contre-attaque face à Yvette Longonjo
Les avocats du ministre des Affaires foncières, Maj Kisimba Ngoy
Lutete, ont interjeté appel au Tribunal de grande instance de la
Gombe, dans un procès qui oppose leur client à Yvette Longonjo, sous
RPA 18.467. Cet acte d'appel introduit dans la juridiction précitée
est relatif au verdict rendu en sa défaveur par le Tribunal de Paix de
la Gombe. L'affaire a été examinée hier mardi 14 juin 2011 dans la
chambre I, par le président Sibu René, et ses collègues juges Samwa
et Mwazi, assisté de la greffière Ngolela.
En effet, cette affaire n'a pas été débattue au plan du fond. Le
débat s'est arrêté à la forme, suite aux moyens soulevés par les
avocats du plaignant, Maj Kisimba Ngoy Lupete, liés à l'incompétence
juridictionnelle et à l'obscurité du libellé. En ce qui concerne
l'incompétence du Tribunal, ses avocats ont expliqué que leur client
était attrait au premier degré par la prévenue Yvette Longonjo, en
tant que conseiller politique du ministre des Affaires foncières en
2008. Mais lors de sa comparution devant le Tribunal, il venait d'être
nommé Conseiller du ministre des Loisirs, Jeunesse et Sports. C'est
ainsi que ses avocats avaient demandé à ce Tribunal de se dessaisir du
dossier car les dispositions légales de l'arrêté du ministre du Bugdet
considèrent un conseiller comme un directeur de l'Administration
Publique jouissant du privilège de juridiction. Selon eux, leur
client, après être renommé conseiller du ministre des Loisirs,
Jeunesse et Sports, ne pouvait plus être jugé au Tribunal de paix,
mais plutôt à la Cour d'appel. Mais en ce qui concerne le 1e juge, il
s'est déclaré compétent et a rejeté tous leurs moyens de défense. Les
mêmes avocats ont estimé que, l'article 57du Code de procédure pénale,
alinéa 2 a été violé parce que cet article dispose qu'un exploit doit
contenir la nature, le lieu et la date de la commission. Mais dans le
cas sous examen, l'adresse du déroulement des faits n'a pas été
précisée. Ils ont renchéri que, l'exploit de la partie prévenue au
niveau d'appel n'ayant pas été régulier, le Tribunal devait l'annuler
afin de reprendre la procédure à zéro.
Pour sa part, l'avocat de Yvette Longonjo, a indiqué qu'il n'y a ni
incompétence juridictionnelle ni obscurité de libellé dans la mesure
où le plaignant Maj Kisimba n'a jamais prouvé sa qualité de conseiller
du ministre de Loisirs, Jeunesse et Sport. Il a ajouté que l'exploit
introduit au Tribunal est belle et bien clair et a répondu à l'article
57 du Code de procédure pénale livre 2.
Pour conclure, il a expliqué que ce dossier porte sur un immeuble sis
à Gombe. Sa cliente aurait remis le 6 janvier 2006 la somme de 6000
dollars à Maj Kisimba pour l'achat dudit immeuble et peu après aurait
soldé les comptes avec 30.000 dollars. Il était convenu qu'elle
l'occupe dans un délai bien déterminé. Or, cette promesse n'a pas été
respectée.
Le Tribunal a pris l'affaire en délibéré pour se prononcer sur la forme.
Muriel Kadima
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Rubrique : Justice
Tripaix/Gombe : une jeep divise trois dames
La juge Desse, assistée du greffier Nkoy, a remis au 27juin,
l'affaire opposant Pires Paiva Ntumba Marie et Mamie Paiva à Kalala
Ngalula Josiane, pour faire comparaitre les citantes. Cette audience
publique est passée le lundi 13juin 2011, dans la chambre v, sous RP
21. 985 et tourne autour de faux en écriture, usage de faux et vol.
Selon la version des avocats qui ont représenté les citantes Pires
Paiva Ntumba Marie et Paiva Mamie, la prévenue est poursuivie pour
avoir volé les clefs d'un véhicule immatriculé CG09129AB/01, de marque
ML, en l'absence de son amie Paiva Mamie qui séjournait en Europe. Ces
avocats expliquent que l'une de leurs clientes aurait sollicité un
prêt de 10.000dollars auprès de la prévenue Josiane Kalala Ngalula
pour faire dédouaner son véhicule à Boma. D'après l'acte de
reconnaissance de dette, il était question que cet argent soit
remboursé après le dédouanement et la vente de l'engin. Mais il s'est
fait que la propriétaire n'a pu supporter les conditions de vie au
pays. Elle est rentrée en Europe. Elle avait laissé son véhicule à la
disposition de sa sœur Marie Paiva Ntumba qui devait chercher un
preneur afin de payer la facture de la prévenue Josiane Kalala
Ngalula. Mais curieusement, celle-ci va s'arranger pour soustraire
frauduleusement le véhicule et l'amener au Tribunal de Paix sous
prétexte que le bien lui a été remis en contrepartie de sa créance.
Elle va surcharger l'acte de reconnaissance de dette et modifier le
montant jusqu'à la valeur de la jeep querellée. Ces avocats ont
demandé au Tribunal de la condamner aux peines de servitude pénale,
plus les dommages et intérêts qui seront mentionnés dans leurs notes
de plaidoiries.
En réplique, la partie citée assistée de ses conseils, a indiqué que
la prévenue Paiva Mamie est sa bailleresse depuis 4 ans. Elle l'a
connue grâce à sa sœur Paiva Pires Ntumba Marie, qui travaillait avec
elle. Mais à un certain moment, ladite bailleresse avait sollicité
auprès d'elle un prêt de 10.000 dollars. C'était au mois de septembre
2009. Quelques temps après, elle avait pris encore 2000 dollars pour
dédouaner sa jeep. Et à son retour, elle avait promis de tout
rembourser. Mais malheureusement, elle n'avait pas respecté ses
engagements. Après avoir dédouané le véhicule, il y avait eu un
preneur. Mais celui-ci ne voulait pas payer cette dette.
C'est ainsi que Mamie et son frère avaient retiré la jeep mais elle ne
fonctionnait plus bien. Après réparation, les clients venaient et
repartaient. Ils n'étaient pas d'accord de l'acheter à 18000 dollars.
Ils proposaient 16000, soit 14000dollars. La citée a indiqué que Mamie
Paiva, avant son retour en Europe, lui avait remis toutes les clefs de
la jeep afin qu'elle trouve un preneur et non à sa sœur seule comme
l'ont indiqué les avocats des citantes " Elles voulaient que moi je
perde et elles gagnent " Elles ne reconnaissent plus la somme de 12000
dollars tout simplement parce que j'avais la bonne foi de donner
s'est-elle plainte.
Muriel Kadima