Voici ce qu'un connaisseur de la politique régionale partage comme réflexion :
CE QUE JE CROIS : A PROPOS DES "ABSENCES" ET DES PERTES DE MÉMOIRE DE L'ONU...
Jeudi 29 août 2013 : L'ONU a des "informations crédibles et cohérentes" sur un soutien de l'armée rwandaise aux rebelles du M23 dans les combats en République Démocratique du Congo. Des troupes rwandaises se sont infiltrées en RDC "pendant ces derniers jours", ce qui a conduit le secrétaire général Ban Ki-moon à contacter le président rwandais Paul Kagamé pour l'inciter à la retenue. Telle est la teneur des propos tenus par Edmond Mulet, Sous-Secrétaire Général de l'ONU chargé des Opérations de maintien de la paix, qui s'adressait ce jour-là au Conseil de Sécurité lors de consultations à huis clos sur la situation en RDC.
Lundi 23 septembre 2013 : L'ONU, par la voix de Ban-Ki-Moon, se félicite de certains faits récents, notamment de la tenue à Kampala du sommet extraordinaire de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs », tout en exhortant le Gouvernement de la RDC et la rébellion du M23 à reprendre les négociations. Enfin, l'ONU "salue les efforts" déployés ensemble par Kinshasa et le M23 pour arrêter des objectifs et des indicateurs de progrès...
Que s'est-il donc passé en moins d'un mois pour que l'ONU perde la mémoire et se renie à ce point ? Comment se fait-il que le Rwanda, pourtant nommément cité par le Conseil de Sécurité comme apportant son soutien au M23, soit blanchi au-delà du raisonnable tout en bénéficiant de la mansuétude de la Communauté Internationale représentée à cette funeste réunion du 23 septembre 2013.
Pourquoi l'ONU n'a-t-elle pas "salué" la tenue des Concertations Nationales à Kinshasa, pourtant recommandées sous la forme d'un véritable "dialogue inclusif" par l'Accord-Cadre d'Addis-Abeba, et soutenues par la Résolution 2098 ?
A quoi doit-on cette "mémoire sélective" onusienne, cette "amnésie internationale", qui fait du M23 un groupe terroriste le matin, et un interlocuteur privilégié le soir ?
Comment se fait-il que les Autorités congolaises se soient complaisamment prêtées à cette funeste comédie, au point de perdre toute crédibilité vis-à-vis de leurs propres concitoyens lassés de voir la RDC tournée en ridicule sur la scène diplomatique internationale ?
La vérité pourrait bien être plus prosaïque qu'on ne l'imagine : l'ONU ne fait que "gérer" des humeurs, "ménager" des susceptibilités, "préserver" des intérêts et "maintenir" certains "équilibres" indispensables à sa propre crédibilité...Etonnant, non ?
Jeudi 29 août 2013 : L'ONU a des "informations crédibles et cohérentes" sur un soutien de l'armée rwandaise aux rebelles du M23 dans les combats en République Démocratique du Congo. Des troupes rwandaises se sont infiltrées en RDC "pendant ces derniers jours", ce qui a conduit le secrétaire général Ban Ki-moon à contacter le président rwandais Paul Kagamé pour l'inciter à la retenue. Telle est la teneur des propos tenus par Edmond Mulet, Sous-Secrétaire Général de l'ONU chargé des Opérations de maintien de la paix, qui s'adressait ce jour-là au Conseil de Sécurité lors de consultations à huis clos sur la situation en RDC.
Lundi 23 septembre 2013 : L'ONU, par la voix de Ban-Ki-Moon, se félicite de certains faits récents, notamment de la tenue à Kampala du sommet extraordinaire de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs », tout en exhortant le Gouvernement de la RDC et la rébellion du M23 à reprendre les négociations. Enfin, l'ONU "salue les efforts" déployés ensemble par Kinshasa et le M23 pour arrêter des objectifs et des indicateurs de progrès...
Que s'est-il donc passé en moins d'un mois pour que l'ONU perde la mémoire et se renie à ce point ? Comment se fait-il que le Rwanda, pourtant nommément cité par le Conseil de Sécurité comme apportant son soutien au M23, soit blanchi au-delà du raisonnable tout en bénéficiant de la mansuétude de la Communauté Internationale représentée à cette funeste réunion du 23 septembre 2013.
Pourquoi l'ONU n'a-t-elle pas "salué" la tenue des Concertations Nationales à Kinshasa, pourtant recommandées sous la forme d'un véritable "dialogue inclusif" par l'Accord-Cadre d'Addis-Abeba, et soutenues par la Résolution 2098 ?
A quoi doit-on cette "mémoire sélective" onusienne, cette "amnésie internationale", qui fait du M23 un groupe terroriste le matin, et un interlocuteur privilégié le soir ?
Comment se fait-il que les Autorités congolaises se soient complaisamment prêtées à cette funeste comédie, au point de perdre toute crédibilité vis-à-vis de leurs propres concitoyens lassés de voir la RDC tournée en ridicule sur la scène diplomatique internationale ?
La vérité pourrait bien être plus prosaïque qu'on ne l'imagine : l'ONU ne fait que "gérer" des humeurs, "ménager" des susceptibilités, "préserver" des intérêts et "maintenir" certains "équilibres" indispensables à sa propre crédibilité...Etonnant, non ?
No comments:
Post a Comment