Rubrique : Actualité
Corruption : la RDC toujours mauvaise élève de la classe
La République Démocratique du Congo occupe toujours les bas-fonds du
classement mondial des pays les plus corrompus de la planète, publié
le mercredi 5 décembre 2012 par l’Ong Transparency International. Sur
une liste de 174 Etats, le Congo démocratique pointe à la 160me place.
Certains seraient tentés de parler d’une timide avancée par rapport à
2011, année au terme de laquelle notre pays était aligné à la 168me
place.
Cela est d’autant inquiétant que quatre de nos voisins immédiats, à
savoir l’Ouganda (130me), le Congo/Brazzaville (144me), l’Angola
(157me) et le Burundi (165me) ne sont pas loin. Il ne serait peut-être
pas exagéré de soutenir que l’Afrique Centrale est logée à une très
mauvaise enseigne. Cela ne peut étonner au regard des réseaux maffieux
qui existent entre la RDC et ces différents pays dans le secteur du
trafic illicite des minerais (or, diamant, cuivre, cobalt, coltan).
Comme pour noircir davantage son dossier, la RDC compte, au nombre de
ses alliés, le Zimbabwe, classé 163me. Quant on pense au rôle joué par
ce pays dans le pillage du diamant du Kasaï Oriental, à travers la
Sengamines, on ne peut qu’adhérer aux conclusions de Transparency
International.
Le régime de Kinshasa semble avoir la manie de copier les mauvais
exemples alors que les bons ne manquent dans son voisinage. La
Tanzanie (102me) et la Zambie (88me par exemple) auraient pu servir de
boussoles aux Congolais, dans la voie de la lutte contre la
corruption.
D’aucuns croient que la énième mauvaise note récoltée par la RDC,
épinglée comme une des plus mauvais élèves de sa classe, est liée au
flou qui continue d’entourer les contrats miniers et pétroliers. Le
gouvernement congolais est en effet accusé du refus de jouer la carte
de la transparence dans les transactions relatives à la cession, à des
nébuleuses occidentales, asiatiques, nord-américaines, sud-américaines
et même africaines, de ses gisements de cuivre, de cobalt, d’or, de
diamant, de cassitérite, de coltan, de pétrole, etc.
Pourtant, que d’encre et de salive versées dans le dossier de fameux
contrats chinois et autres, pour attirer l’attention des décideurs
congolais sur les risques du bradage des richesses nationales ! En
dépit des débats houleux au Parlement, qui par moments, tendaient à
glisser vers des duels aux couteaux, les compatriotes signataires et
bénéficiaires de marchés puant la magouille s’étaient arc-boutés sur
leur position. Même la campagne dite des « mains propres » visant la
revisitation des contrats miniers s’était terminée en eau de boudin,
la complaisance et les règlements des comptes ayant pris le pas sur le
souci de la transparence.
Il y a aussi la corruption qui gangrène les finances publiques,
l’administration publique, l’appareil judiciaire, les centres de
décision politique, etc. Le climat des affaires, sévèrement critiqué
dans les milieux politiques, diplomatiques et financiers
internationaux, a subi des réformes de surface dont l’application
laisse à désirer. Le Parlement a cru fixer des règles du jeu rigides
en votant une loi régissant les marchés publics. Ici aussi les
mafiosi, surtout ceux opérant dans le domaine des infrastructures
routières, ne se lassent pas de ponctionner des millions de dollars
dans le Trésor public, pour des chantiers le plus souvent inachevés ou
des travaux de qualité à faire pleurer.
Bien que la corruption ait a été dénoncée en son temps par le Chef de
l’Etat dans son discours d’investiture en décembre 2006, à l’entame de
son premier mandat, et qu’une opération « tolérance-zéro » ait été
lancée, le phénomène a la peau dure.
Le sévère avertissement du FMI
Comme pour tirer les oreilles aux décideurs congolais et attirer leur
attention sur la marche du pays vers l’abîme de la corruption, le
Fonds Monétaire International a été contraint de frapper. Ainsi,
compte tenu de la légèreté avec laquelle sont négociés les contrats
miniers, la RDC est sommée de rembourser à cette institution de Breton
Wood la bagatelle de 350 millions de dollars américains reçus au titre
d’appuis budgétaires. Quant au fonds de 250 millions Usd inscrit au
chapitre des investissements et à celui de 2 milliards de dollars
promis au titre de contribution au budget 2013, l’un et l’autre sont
suspendus, jusqu’à nouvel ordre. En somme, si elle n’arrête pas de
jouer avec le feu, la RDC risque de payer cher sa mauvaise gouvernance
économique au niveau des institutions financières internationales.
L’ambition de devenir un pays émergent à l’horizon 2030 a un prix. Et,
notre pays est loin d’avoir pris la bonne voie pour se hisser à un
podium aussi exigeant.
Kimp
Corruption : la RDC toujours mauvaise élève de la classe
La République Démocratique du Congo occupe toujours les bas-fonds du
classement mondial des pays les plus corrompus de la planète, publié
le mercredi 5 décembre 2012 par l’Ong Transparency International. Sur
une liste de 174 Etats, le Congo démocratique pointe à la 160me place.
Certains seraient tentés de parler d’une timide avancée par rapport à
2011, année au terme de laquelle notre pays était aligné à la 168me
place.
Cela est d’autant inquiétant que quatre de nos voisins immédiats, à
savoir l’Ouganda (130me), le Congo/Brazzaville (144me), l’Angola
(157me) et le Burundi (165me) ne sont pas loin. Il ne serait peut-être
pas exagéré de soutenir que l’Afrique Centrale est logée à une très
mauvaise enseigne. Cela ne peut étonner au regard des réseaux maffieux
qui existent entre la RDC et ces différents pays dans le secteur du
trafic illicite des minerais (or, diamant, cuivre, cobalt, coltan).
Comme pour noircir davantage son dossier, la RDC compte, au nombre de
ses alliés, le Zimbabwe, classé 163me. Quant on pense au rôle joué par
ce pays dans le pillage du diamant du Kasaï Oriental, à travers la
Sengamines, on ne peut qu’adhérer aux conclusions de Transparency
International.
Le régime de Kinshasa semble avoir la manie de copier les mauvais
exemples alors que les bons ne manquent dans son voisinage. La
Tanzanie (102me) et la Zambie (88me par exemple) auraient pu servir de
boussoles aux Congolais, dans la voie de la lutte contre la
corruption.
D’aucuns croient que la énième mauvaise note récoltée par la RDC,
épinglée comme une des plus mauvais élèves de sa classe, est liée au
flou qui continue d’entourer les contrats miniers et pétroliers. Le
gouvernement congolais est en effet accusé du refus de jouer la carte
de la transparence dans les transactions relatives à la cession, à des
nébuleuses occidentales, asiatiques, nord-américaines, sud-américaines
et même africaines, de ses gisements de cuivre, de cobalt, d’or, de
diamant, de cassitérite, de coltan, de pétrole, etc.
Pourtant, que d’encre et de salive versées dans le dossier de fameux
contrats chinois et autres, pour attirer l’attention des décideurs
congolais sur les risques du bradage des richesses nationales ! En
dépit des débats houleux au Parlement, qui par moments, tendaient à
glisser vers des duels aux couteaux, les compatriotes signataires et
bénéficiaires de marchés puant la magouille s’étaient arc-boutés sur
leur position. Même la campagne dite des « mains propres » visant la
revisitation des contrats miniers s’était terminée en eau de boudin,
la complaisance et les règlements des comptes ayant pris le pas sur le
souci de la transparence.
Il y a aussi la corruption qui gangrène les finances publiques,
l’administration publique, l’appareil judiciaire, les centres de
décision politique, etc. Le climat des affaires, sévèrement critiqué
dans les milieux politiques, diplomatiques et financiers
internationaux, a subi des réformes de surface dont l’application
laisse à désirer. Le Parlement a cru fixer des règles du jeu rigides
en votant une loi régissant les marchés publics. Ici aussi les
mafiosi, surtout ceux opérant dans le domaine des infrastructures
routières, ne se lassent pas de ponctionner des millions de dollars
dans le Trésor public, pour des chantiers le plus souvent inachevés ou
des travaux de qualité à faire pleurer.
Bien que la corruption ait a été dénoncée en son temps par le Chef de
l’Etat dans son discours d’investiture en décembre 2006, à l’entame de
son premier mandat, et qu’une opération « tolérance-zéro » ait été
lancée, le phénomène a la peau dure.
Le sévère avertissement du FMI
Comme pour tirer les oreilles aux décideurs congolais et attirer leur
attention sur la marche du pays vers l’abîme de la corruption, le
Fonds Monétaire International a été contraint de frapper. Ainsi,
compte tenu de la légèreté avec laquelle sont négociés les contrats
miniers, la RDC est sommée de rembourser à cette institution de Breton
Wood la bagatelle de 350 millions de dollars américains reçus au titre
d’appuis budgétaires. Quant au fonds de 250 millions Usd inscrit au
chapitre des investissements et à celui de 2 milliards de dollars
promis au titre de contribution au budget 2013, l’un et l’autre sont
suspendus, jusqu’à nouvel ordre. En somme, si elle n’arrête pas de
jouer avec le feu, la RDC risque de payer cher sa mauvaise gouvernance
économique au niveau des institutions financières internationales.
L’ambition de devenir un pays émergent à l’horizon 2030 a un prix. Et,
notre pays est loin d’avoir pris la bonne voie pour se hisser à un
podium aussi exigeant.
Kimp
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